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Pour notre vallée, la Bourges

Le préfet s'est expliqué sur l'autorisation de reprise des travaux lors du comité syndical du PNR du 5 janvier 2023

7 Janvier 2023, 11:33am

Publié par Le collectif "Pour notre vallée, la Bourges"

Suite à un courrier que lui a adressé le président du Parc Naturel Régional (PNR) des Monts d’Ardèche, le préfet de l’Ardèche a tenu à s’exprimer sur sa décision de suspension de l’arrêté préfectoral du 15 octobre 2020.

Il a souhaité s’adresser à l’ensemble des délégués des 146 communes représentées au sein du PNR et a accepté, sur demande du PNR, que la réunion soit rendue publique ; concrètement, cela revenait à accepter que les opposants au chantier puissent assister à l’intervention et s’exprimer, ce qui a été le cas.

Rappel de la situation par le préfet :

- Suspension des travaux le 15/10/20 par arrêté préfectoral.

- Le groupe de travail, dont faisait partie le PNR, qui se réunissait avant cet arrêté pour définir la manière dont les travaux devraient être conduits après l’occupation illégale du site en juin 2020, a donc été automatiquement dissous.

- Comme cela était demandé par l’arrêté du 15/10/20, le porteur de projet (la FMND) a alors engagé une étude environnementale « quatre saisons » en étant assistée par un bureau d’études indépendant recommandé par l’Etat.

- Septembre 2021 : remise de l’étude à la préfecture de l’Ardèche.

- Décembre 2021 : remise de l’étude complète, après prise en compte des remarques du préfet.

- Mai 2022 : remise de l’étude définitive, après réponse aux questions posées par les services de l’Etat.

L’étude demandée à la FMND et réalisé par un cabinet reconnu pour la qualité de son travail a été expertisée pendant plusieurs mois analysée par les services de l’Etat au niveau départemental, régional et même national.

Cette analyse a donc conduit le préfet à publier le 29 novembre 2022 un arrêté abrogeant celui d’octobre 2020.

Quelques considérations :

Le préfet a souligné une certaine confusion dans les prises de position au sujet du chantier de Saint-Pierre de Colombier ; de fait, 4 sujets différents sont fréquemment mélangés :

L’arrêté de suspension : l’action du préfet s’est limitée à ce sujet.

- La délivrance du permis de construire : ce dossier fait l’objet d’un recours déposé par une association d’opposants auprès du tribunal administratif ; le jugement n’a pas encore eu lieu et le préfet ne peut donc pas s’exprimer sur cette question.

- Les dimensions de l’édifice religieux (la hauteur de la flèche, notamment) :  cette question a été tranchée favorablement par les services de l’Etat au moment de la délivrance du permis de construire en considérant qu’il n’y avait pas d’atteinte aux paysages. Le préfet a rappelé que la construction de la chapelle est autorisée par l’Etat, mais que pour l’heure l’évêque de Viviers s’y oppose et que la FMND s'est engagé à ne pas commencer cette partie du projet.

- La suspicion de dérives sectaires concernant la FMND, soulignées par la MILIVUDES et dénoncées par les opposants au chantier : le préfet n’a pas, à ce stade, à s’exprimer sur ce sujet.

Sur ce point, nous invitons les lecteurs à relire le dossier réalisé en août 2021 « attaque honteuse et calomnieuse contre le porteur de projet » en suivant les liens suivants : article n°1, article n°2 et article n°3.

Quelle issue ? :

-Les deux plaintes déposées par les opposants pour « destruction d’espèces protégées et destruction d’habitats d’espèces protégées » et pour « infraction sur la loi sur l’eau et du code de l'urbanisme » ont été classées sans suite courant 2022. [Voir nos articles en suivant les liens suivants : article n°1 et article n°2]

-L’étude environnementale menée par la FMND est très positive ; sa conclusion précise : « sous réserve de la mise en œuvre de l’ensemble des mesures d’évitement et de réduction préconisées, le projet aura globalement une incidence négligeable voire positive sur l’ensemble des cortèges. Il n’engendrera donc aucun impact résiduel négatif significatif sur les espèces protégées. Une demande de dérogation au titre des espèces protégées n’est en conséquence pas jugée nécessaire. »

[Dans une interview accordée à La Tribune le 23 décembre, le préfet a même souligné que "la Famille Missionnaire a fourni un travail de très grande qualité qu'on a très rarement sur des dossiers. Le cabinet a fait ça sur du long terme, ils ont visiblement été beaucoup sur le terrain. C'est bien argumenté" (voir notre article ici)]

Dès lors, les travaux peuvent reprendre au plus vite pour que la communauté religieuse, en pleine croissance, puisse s’installer dans des locaux adaptés. Les retombées économiques de ce chantier sont évidentes pour les entreprises locales qui vont travailler sur le bâtiment d’accueil en attendant le feu vert de l’évêque pour la construction de la chapelle, ainsi que pour la commune.

François Jacquart, ancien conseiller régional communiste de l’Ardèche et soutien de la première heure du collectif d’opposition au chantier, indiquait en septembre 2020 : « Il faut une étude environnementale quatre saisons permettant de lever le doute une bonne fois pour toutes ».

Cette étude a été effectuée et s’avère favorable ; pourtant, l’opposition se réveille, se réorganise et annonce qu’elle fera tout pour que ce projet ne soit jamais mené à terme : ce n’est absolument pas cohérent, mais certaines personnes ont besoin de la lutte (« convergence des luttes », « lutte des classes », etc…) pour aller de l’avant ; c’est bien regrettable.

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