Les opposants ont réussi à réunir toutes les tendances de l'ultragauche à Saint Pierre de Colombier

Les opposants ont réussi à mobiliser, de manière bruyante et festive, plusieurs centaines de militants de la gauche radicale ce samedi 8 avril, Samedi Saint, le même jour où de nombreux fidèles se recueillaient en silence au sein de la communauté. Sans heurt.

On a donc pu voir : les bannières de la Confédération paysanne, connue pour absorber l'ultragauche dans les manifestations ; ceux de la CGT alors que ce chantier va créer du travail et des emplois localement ;  celui du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste de Besancenot...plus si nouveau que ça) ; et la Libre pensée, cette courageuse association qui a réussi à obliger le déboulonnement de la statue de Saint Michel aux Sables d'Olonnes contre l'avis ultra majoritaire à plus de 94% de la population (et ils nous parlent de démocratie locale!).

Ils nous disent que leur motivation est écologiste et non politique. Alors pourquoi ce sont des personnalités politiques (PS, PC et LFI) qui ont déclaré la manifestation alors qu'ils n'ont rien à voir avec Saint Pierre de Colombier ?

Sylvain Herenguel le revendique d'ailleurs dans son discours en y associant pêle-mêle la lutte contre le projet des retraites, celle contre les méga-bassines, pour les services public, écoles et hôpitaux.... On a même vu une banderole "Darmanin, dissous-toi toi-même" faisant allusion à l'association extrémiste "Soulèvement de la terre" que le ministre de l'intérieur veut dissoudre suite aux graves violences perpétrées à Sainte-Soline.  

"Avec sa manière brutale, opaque, antidémocratique de traiter ce dossier, il (le préfet de l'Ardèche, ndlr) a réussi le tour de force d'intensifier la mobilisation contre ce projet fou et de fédérer autour de cette lutte une contestation qui va maintenant du parti socialiste aux anarchistes, des écologistes aux féministes".

Comme si il avait fallu attendre le nouveau préfet de l'Ardèche pour fédérer l'ultragauche, mobilisée depuis le début et notamment en juin 2020 lors de l'occupation illégale du chantier privé.

Pour eux, c'est un succès. Mais, en réalité, ils n'ont pas réussi à perturber la journée du Samedi Saint, ni à mettre en œuvre leurs provocations, buts inavoués de cette mobilisation.

Il faut dire que la préfecture et les autorités civiles avaient veillé au grain : une modification du parcours leur avait été imposé pour empêcher la traversée de la communauté initialement prévue, sans aucune honte de leur part (rien que ça!), présence conséquente des gendarmes (merci à eux!), les coffres ont été fouillés etc. L'alerte que nous avons lancée a heureusement été entendue !

Leurs arguments sont d'une pauvreté incroyable.

Florence Cerbaï (élue régionale EELV) parle de méga-basilique pour faire écho aux méga-bassines et tombe dans la provocation et le non-sens ("On va gagner parce qu'on ne peut pas perdre (sic!)" :

"(...) Dire non au projet d'une méga-basilique dans la vallée de la Bourges...Ce projet, porté par une communauté religieuse d’extrême droite, homophobe et sexiste, prévoit d'installer des milliers de tonnes de béton dans une zone naturelle fragile sur un cours d'eau. Les première constructions (parking, passerelle dans le lit de la rivière) impactent déjà le cours de la Bourges - et ont déjà fait fuir de nombreuses espèces protégées comme le rapportait un pêcheur du village durant la manifestation (…)

Ce projet a un impact climatique hallucinant, un impact carbone hallucinant. C’est un projet d’un autre âge, c’est un projet du Moyen-Age (…) Enfin, j’avais envie de vous dire qu’on allait continuer à être à vos côtés contre ce projet nocif et que cette lutte on allait la gagner juste parce qu’on ne peut pas la perdre. On ne peut pas laisser se construire ce projet pharaonique, projet qui brutalise à la fois le vivant et les habitants de cette vallée"

François Jacquard, qui a séché le congrès du Parti communiste à Marseille, fait mine d'oublier que le tribunal administratif a confirmé la validité du permis de construire obtenu sans aucune fraude. En parlant (encore) de fausses déclarations, il montre, une fois de plus, qu'il ne maîtrise pas le sujet. Il essaye de se montrer menaçant, sans doute pour se donner de l'importance :

"Aujourd'hui ce n'est pas parce que vous avez été autorisé à reprendre les travaux que vous avez obtenu gain de cause. Il reste bien des sujets sur lesquels l'Etat, qui a commis la faute de vous donner un permis de construire sur la base de vos fausses déclarations, pourrait vous faire chuter sans avoir à vous indemniser.  Et bien sachez que si l'État s'attelait à regarder de très près ces sujets, je me mettrais à ses côtés pour lever le voile sur qui vous êtes réellement [la FMND, ndlr]."

Pierrot Pantel est toujours là. Il est en photo dans un reportage de France Info. Tout le monde continue de faire semblant d'ignorer que l'ANB, son association, est une coquille vide (voir notre article ici) et qu'il cherche en priorité des retours médias pour alimenter son site internet.

D'ailleurs, Sylvain Herenguel annonce qu'ils vont faire appel de la décision du 16 mars dernier confirmant la validité du permis de construire. Le harcèlement judiciaire va donc continuer...

A défaut de favoriser l'emploi dans le bâtiment et l'artisanat local, les opposants financent l'ANB de Pierrot Pantel et les cabinets d'avocats des deux parties...

Daniel Calichon: combattre la FMND est le combat de sa vie !