Des activistes écolos placés en garde à vue en Haute-Loire : et pourquoi pas en Ardèche ?

Mardi dernier, une trentaine d'activistes écolos du collectif de la Lutte des sucs, opposés au projet porté par la Région Auvergne Rhône-Alpes de créer une déviation 2 x 2 voies de la RN 88 en Haute-Loire, se sont opposés physiquement au passage d'une pelleteuse qui devait procéder aux fouilles archéologiques dans les champs où le projet prévoit la construction d'un viaduc. Ils ont amoncelé des branchages entremêlés à des fils barbelés pour obstruer l'entrée d'un terrain. Certains opposants se sont allongés sous cette barricade de fortune, entraînant la colère des ouvriers et chef de chantier. 

Après les sommations, les gendarmes ont utilisé du gaz lacrymogène puis la force pour déloger les activistes. Sept d'entre eux ont été placés en garde à vue pour rébellion et voie de fait :

"Arrivés sur place, une quinzaine de gendarmes ont veillé à ce que la situation ne s'aggrave pas. Face aux travaux qui ne pouvaient continuer, ils ont reçu l'ordre du préfet de déloger par la force les manifestants. Pour cela, quinze autres gendarmes du Psig d'Yssingeaux sont venus en renfort pour déplacer les militants. Sept interpellations ont eu lieu pour rébellion et entrave à la liberté de travailler. Ces personnes ont été placées en garde à vue.

La pelleteuse a de nouveau pu continuer de fouiller le sol sur plusieurs terrains, suivi par les manifestants et encadrés pas les forces de l'ordre. Certains des membres de la Lutte des sucs les plus véhéments ont été gazés. La colère s'est ensuite déplacée sur le chef des travaux, M. Levasseur. Des échanges houleux ont eu lieu avant que la situation finisse par s'apaiser aux alentours de midi."