Lorsque nous avons créé le collectif "Pour notre vallée, la Bourges", nous mettions en avant deux arguments, plus importants, parmi d'autres :

1) Notre volonté d'être les porte-parole d'une majorité silencieuse favorable au projet et profondément choquée par l'occupation illégale et violente du chantier et dont les auteurs (désormais assimilés à des malfaiteurs) avaient laissé le terrain dans un état lamentable [voir notre article ici]

4) Nous voulons être les porte-paroles de la majorité silencieuse, des nombreux habitants favorables à ce projet, excédés par des méthodes militantes malhonnêtes. L’intrusion de zadistes étrangers à notre vallée a été traumatisante pour beaucoup. Cette action illégale d’envergure a choqué bon nombre d’entre nous et l’état déplorable dans lequel ils ont laissé les lieux nous a scandalisés.

Extrait du communiqué du 1er juillet

2) Notre volonté de défendre les intérêts économiques des acteurs économiques engagés sur ce projet qui représente une véritable manne économique en ces temps de grave crise économique aggravée par la pandémie de COVID 19

Nous défendons les intérêts des acteurs économiques, les professionnels du bâtiment en particulier, qui sont concernés par le projet. Il n’est plus acceptable que des emplois et des perspectives économiques soient sacrifiés au nom d’une écologie érigée en dogme. Il est donc fondamental que ce chantier emblématique qui contribuera fortement à l’activité économique en Ardèche et dans la région Auvergne-Rhône Alpes puisse se réaliser.

Extrait de notre communiqué du 1er juillet

Le site de Notre Dame des Neiges représente une manne pour l’économie locale, surtout en cette période post-COVID et concerne d’ores-et-déjà de nombreux corps de métier.

Extrait du communiqué du 1er juillet

C'est ce deuxième point, l'impact économique dans la vallée de la Bourges, dans l'Ardèche et même dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, que nous allons préciser ci-dessous :

Les opposants disent que le projet est "pharaonique". Nous dirions plutôt que ce projet est effectivement un projet très important.

Important par son budget prévisionnel (16 à 18 millions d'euros) ;
Important par son impact sur l'emploi surtout au profit de l'Ardèche ;
Important par ses retombées économiques et fiscales pour l'Etat et la région (TVA, emplois induits).

1) Le budget

Le coût du projet est évalué entre 16 et 18 millions d’euros (financement entièrement privé) sur une durée des travaux estimée entre 5 et 6 années.

A titre de comparaison, un article du Dauphiné de juillet 2020 précisait que le département de l'Ardèche investissait, avec de l'argent public, pour atténuer les conséquences de la crise sanitaire :

"En 2020, 21,9 millions d’euros seront dépensés pour la réhabilitation des chaussées et 7 millions d’euros pour l’aménagement. Des chantiers qui permettent d’assurer aux entreprises un carnet de commandes de près de 19 millions d’euros pour 2020 et début 2021 (…) « Je suis certain que nous allons réussir à passer le cap de cette crise ensemble », assure le président Laurent Ughetto."

Quand on sait que les moyens de l'Etat des collectivités locales sont sans aucune mesure avec l'investissement privé en Ardèche, on ne peut que reconnaître l'ampleur du chantier privé à Saint-Pierre de Colombier.

Il n'y a pas de chantier équivalent en Ardèche.

Il s'agit d'une véritable manne financière et économique pour la vallée de la Bourges et l'Ardèche.

2) Impact sur l'emploi

Plus de soixante entreprises se sont déjà engagées sur le projet, parfois en embauchant spécialement ou en faisant des investissements importants en équipements et engins. Beaucoup de ces entreprises se trouvent en Ardèche ou dans la région. Une douzaine d’entrepreneurs locaux ont écrit à la préfecture pour demander la reprise des travaux car ils sont très inquiets et en colère contre la suspension de 3 mois qui a été décidée [voir notre article sur les dizaines de lettres que la préfecture a reçu]

Parmi ces entreprises :

- beaucoup de petites entreprises locales de Saint-Pierre de Colombier et de ses environs : Des entreprises de maçonnerie (Meyras, Burzet, St Pierre), des menuisiers (Burzet), des couvreurs (Saint-Pierre), des plombiers (St Pierre) ;

- des entreprises du département de l'Ardèche : géomètres et bureaux d’étude (béton, hydraulique, environnement) du bassin d’Aubenas, enfouissement des lignes électriques (Privas), centrales à béton (Aubenas, Lavilledieu, Labégude)

- Des entreprises plus importantes pour les travaux d’envergure viennent de la région Auvergne-Rhône-Alpes : construction et pose de la passerelle (Puy-en-Velay), aire de dépose et chapelle (Valence). Ces entreprises se sont engagées, à la demande du porteur de projet, à sous-traiter localement le plus possible.

Rappelons que la présidente de la fédération du BTP en Drôme-Ardèche s'inquiétait en juillet dernier du risque de fermeture d'entreprises à cause la crise :

On avait des entreprises qui étaient déjà en difficulté (...) Je crains des fermetures d'entreprises.(...)

Je dois avoir un discours franc. Je ne suis pas très optimiste (...) Il y a des entreprises, avant cet arrêt brutal, qui n'avaient pas signé d'affaires avant le 17 mars, qui avaient des carnets de commande allégés. Ces entreprises-là vont se retrouver avec des difficultés de commandes. Il faut vraiment que ça reprenne vite (...) Depuis le 17 mars il n'y a plus d'affaires que ce soit en public ou en privé. Au deuxième semestre comment ça va se passer ? (...) Je ne suis pas optimiste."

Madame Cécile Gruat-Laforme (juillet 2020)

Rappelons également la très forte hausse du chômage en Ardèche constatée au deuxième trimestre 2020 et le plan de relance de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui a suivi [voir notre article ici). Laurent Wauquiez, président de la région, déclarait à cette occasion :

"Notre obsession est aujourd’hui de défendre nos emplois et notre économie régionale (...) :

- investir massivement et rapidement pour sortir les projets des collectivités le plus vite possible et aider le secteur du BTP ;

- la préférence régionale, indispensable pour préserver la compétitivité et les emplois de notre région. Quand nous avons un chantier, il doit revenir aux entreprises de notre bassin d’emploi. (...)"

Le chantier de Saint Pierre de Colombier s'inscrit complètement dans ce contexte et représente un véritable espoir et une opportunité de développement économique et de création d'emplois pour des dizaines d'entrepreneurs en Ardèche. Il serait inconcevable de décevoir ces espérances...

3) Les retombées économiques et fiscales pour l'Etat et la région

Un simple calcul, que les agents de l'Etat ont déjà dû faire, permet de se rendre compte que les retombées en TVA pour l'Etat, mais aussi pour les collectivités locales, seront importantes. Comme il s'agit de construction et non de rénovation, une grande partie des factures aura effectivement une TVA à 20%.

Contrairement à des mensonges colportés, la FMND, porteuse du projet, paye déjà des impôts fonciers très importants dont les bénéfices reviennent à la commune de Saint Pierre de Colombier, à la communauté de communes Ardèche des Sources et Volcans (16 communes), au département de l'Ardèche et à la Région. La construction de ces bâtiments, notamment la bâtiment d'accueil pour les pèlerins, entraînera une hausse de la participation financière de la FMND aux impôts locaux.

Enfin, une fois ces bâtiments construits dans cinq ou 6 ans, il faudra les entretenir. Là-encore, de nombreux corps de métier seront concernés pour plusieurs dizaines d'années (couvreurs, électriciens, plombier, menuisiers, maçons etc...). Et ce sont essentiellement des entreprises de la vallée de la Bourges qui seront sollicitées, comme certaines le sont aujourd'hui pour les bâtiments actuels de la communauté.

C'est pourquoi notre collectif a saisi début septembre, Bruno Le maire, ministre de l'économie, des finances et de la reprise économique. La dimension écologique a été prise en compte sérieusement.

La dimension économique doit désormais être pris en compte au sommet de l'Etat ! [voir notre article ici]

En conclusion, il serait incompréhensible d'ignorer cet impact économique, ignoré (méprisé?) depuis le début par les opposants. Le contexte économique est trop grave et les conséquences d'un chômage de masse en Ardèche seraient dramatiques.

Pour mémoire, les départements de la Drôme et de l’Ardèche sont les départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes où le taux de chômage est le plus élevé. Ce chantier a déjà et aura un impact économique particulièrement conséquent sur l’emploi local.

Les acteurs économiques engagés sur ce projet peuvent compter sur la ferme détermination du collectif "Pour notre vallée, la Bourges", pour défendre leurs intérêts professionnels et l'emploi en Ardèche.