Les Français rejettent massivement les actions des militants écologistes radicaux
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Voici de larges extraits d'un article de Géraldine Woessner publié dans le Point, qui confirme les analyses que nous relayons sur ce blog depuis 2020 :
"Le spectacle est devenu familier. Quelques dizaines de corps enveloppés de combinaisons blanches, armés de banderoles aux slogans tonitruants, brandissant leurs smartphones pour alimenter les réseaux sociaux… Une ZAD s'installe. Des arbres sont pris d'assaut par de sympathiques « écureuils », complaisamment filmés par des caméras treuillées au sommet. De jeunes « éco-anxieux » s'enchaînent sur des routes. Bloquent un aéroport. Puis, la nuit, quand les caméras sont parties, des ouvriers sont malmenés, un engin de chantier est saboté, une vanne d'irrigation est figée dans le béton…
Devant les médias en ébullition déployant leurs cars-régies et offrant des heures d'antenne aux contestataires, on pourrait croire que ces militants écologistes incarnent la conscience collective de Français bouleversés, eux aussi, des ravages causés à la planète par ces grands chantiers d'aménagement qualifiés d'« inutiles », de « dépassés », voire d'« écocides » par la fine fleur de l'écologie politique. Erreur, et pas des moindres.
Un sondage Odoxa réalisé les 9 et 10 avril pour l'agence Coriolink, spécialisée dans la communication de crise, vient doucher l'illusion, et pourrait surprendre plus d'un rédacteur en chef : les Français, dans leur écrasante majorité, ne se reconnaissent pas dans ces actions militantes, et les désapprouvent franchement (...)
En clair : la dichotomie est patente entre la visibilité médiatique dont bénéficient les activistes et leur légitimité réelle aux yeux de l'opinion (..)
Sur la forme, la rupture est encore plus brutale. En moyenne, 70 % des Français réprouvent les actions menées par ces militants.
Dans le détail, 53 % désapprouvent l'occupation d'arbres, 61 % les ZAD, 71 % les blocages de routes ou d'aéroports, 82 % les menaces contre les responsables de chantier (...) et 85 % les sabotages d'engins ou d'usines. L'écologiste perché qui fait les délices des journaux télévisés ne recueille finalement que 46 % d'opinions favorables. Et, même chez les sympathisants de la gauche radicale et écologiste, un sur deux désapprouve ces modes d'action.
L'image des activistes sort en lambeaux de ce sondage. Les deux tiers des Français les jugent « dangereux » (65 %) et « violents » (64 %). Ils seraient également « peu respectueux de la démocratie » (65 %), « déconnectés des réalités » (60 %) et n'œuvrant pas pour « l'intérêt général » (56 %) (...)
La transition écologique, oui, mais pas au prix de la décroissance. Ces Français semblent le clamer aux militants : « Je veux bien des panneaux solaires, des éoliennes et même du nucléaire pour lutter contre le réchauffement climatique, mais je refuse qu'on bloque les trains, qu'on sabote les chantiers et qu'on menace les ouvriers. »"