"Je pense donc ce matin à ces entrepreneurs qui n'ont certainement pas réussi à dormir"
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Après le témoignage d'un couple de Saint Pierre de Colombier, nous publions des extraits d'une autre lettre, envoyée par un jeune artisan à madame la préfète de l'Ardèche la semaine dernière:
"(...) Face à ce deuxième coup de violence médiatisé (...) de la part des "militants" écologistes, (...) je m'attendais à la plus grande fermeté des services de l'État pour stopper cette action illégale de violation de propriété privée et de détérioration de matériels privés (...)
Étant moi-même artisan du bâtiment, un deuxième point me perturbe. Vous êtes au fait et certainement bien plus que moi, de ce qui se passe actuellement sur le plan économique et plus particulièrement pour les entreprises du bâtiment. Je pense donc ce matin à ces entrepreneurs qui n'ont certainement pas réussi à dormir. Je me mets à leur place, comment dormir lorsque du jour au lendemain il faut trouver un autre chantier non prévu dans le planning pour y envoyer ces "gars"?!
Comment dormir lorsque l'on pense aux familles de nos "gars" qui de toute façon seront rémunérées car nous ferons tout pour cela. Du coup, comment dormir lorsque l'on sait qu'à cause de l'arrêt de ce chantier, et de l'action violente de ces activistes, c'est nous même qui n'aurons pas de rémunération...
D'un côté ceux qui passent de ZAD en ZAD sur le territoire français avec je ne sais quel revenu, de l'autre l'entrepreneur aux 65h par semaine qui ne se tire pas de salaire ce mois-ci... (...)
Je tiens à vous préciser que je viens 4 à 5 fois par an à St Pierre de Colombier depuis 1996, ce village je le connais comme ma poche. J'ai crapahuté des heures et des jours dans ses châtaigneraies (et ses ronciers aussi!), aujourd'hui ce sont mes enfants qui crapahutent avec moi et leur grand père dans cette vallée ! Il y a toujours eu 2-3 personnes malveillantes dans ce village, mais l'on voit bien aujourd'hui la triste réalité du proverbe "Il suffit d'une pomme pourri dans un panier pour gâter le tas".
D'un côté nous avons toujours un accueil chaleureux peu importe notre parcours de vie chez la FMND, des activités familiales proposées durant la période estivale, un tournoi de foot l'été qui draine des équipes au-delà de la Bourges. De l'autre nous recevons insultes et provocations permanent y compris devant nos enfants (...)
J'ai également des frères et sœurs dans cette communauté et je vous assure qu'ils y sont heureux, et nous, nous sommes totalement heureux de les voir épanouis ainsi! Mes enfants connaissent très bien leurs oncle et tante et entretiennent avec eux des rapports très chaleureux comme dans n'importe quelle autre famille. "