Meylan : le tribunal administratif de Lyon confirme en appel la validité du permis de construire de l'église
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En avril 2021, nous avions évoqué ce projet de construction d'une église de 300 places près de Grenoble à Meylan et l'opposition virulente d'une association de gauche antichrétienne. Comme quoi, ce n'est pas le nombre de places dans une église qui suscite une opposition à la construction d'une église mais bien une idéologie antichrétienne.
Le tribunal administratif de Lyon vient de confirmer en appel la validité du permis de construire qui avait été contesté sous de fallacieux arguments écologiques (tiens, tiens!) par une association dénommée Meydia de "sensibilité de gauche et écologiste" selon France 3.
Il faut noter que, camouflés derrière une écologie alibi, ces opposants utilisent toujours les mêmes arguments :
- "Un lieu de culte géant aux portes de Grenoble" alors que nous sommes sur une église de 299 places !
- "Centre stratégique pour un groupe religieux intégriste qui ne reconnaît pas la liberté de croire ou l’égalité entre les femmes et les hommes (...) à l'idéologie extrémiste"
Il n'en demeure pas moins que la République est laïque et ne peut empêcher la construction de lieux de culte catholique tant que le code de l'urbanisme est respecté, ce qui est le cas. C'est ainsi que le tribunal administratif de Lyon a tranché :
" (...) La Fraternité sacerdotale Saint Pie X (FSSPX), communauté catholique traditionaliste, a remporté une nouvelle bataille pour la construction de son nouvel édifice religieux à Meylan (Isère). L'association locale Meydia, opposée au projet, a été déboutée mardi 13 juin par la cour d'appel de Lyon de son recours en annulation du permis de construire.
Un permis accordé en 2017 à la Fraternité par l'ancien maire de Meylan, et contre lequel la nouvelle municipalité livre également bataille. "Un édifice religieux de 650 m² serait démesuré dans un quartier résidentiel qui n’est pas fait pour des rassemblements à visée régionale", regrette le maire divers gauche de la commune, Philippe Cardin.
Le lieu de culte de 299 places, qui deviendrait le plus grand de Meylan, doit être construit sur le terrain d'une petite école catholique hors contrat de la communauté (...)
Le combat devant la justice, porté par l'association Meydia, a débuté en 2018. Déboutée en première instance par le tribunal administratif de Grenoble, l'association "de sensibilité de gauche et écologique" a fait appel auprès de la cour administrative de Lyon sur des points très techniques en matière d'urbanisme. Leur recours a été rejeté une seconde fois."
Les opposants à la construction d'églises catholiques en France utilisent toujours les mêmes arguments en accusant les communautés d'être "traditionnalistes", ce qui n'a rien de condamnable et surtout complètement faux à Saint Pierre de Colombier, mais aussi 'être extrémistes, homophobes, sexistes, racistes... Bref, tout ce qui passe par la tête d'un extrémiste de gauche abreuvé par ses lectures révolutionnaires.
En l'occurrence, la Fraternité Saint Pie X (FSSPX), pour Meylan, et la Famille Missionnaire de Notre Dame (FMND) pour Saint Pierre de Colombier, sont mises dans le même sac.
Il suffit pourtant d'avoir un minimum de culture religieuse et historique pour savoir qu'elle sont très différentes l'une de l'autre. Le fondateur de la FMND a vécu l'émergence de la FSSPX dans les années 70 et 80 et n'a jamais été tenté par cette orientation liturgique, préférant adhérer de manière pleine et entière au Concile Vatican II.
Pour la fête de la Pentecôte, le pèlerinage de Chartres des catholiques traditionnalistes a rassemblé 16 000 personnes dont 50% de jeunes, entraînant une multitude de reportages TV, radio et dans la presse écrite. La FMND n'y a naturellement pas participé. La FSSPX a rassemblé 4 à 5 000 personnes dans le sens inverse.
La Fraternité Saint Pie X est une communauté de prêtres traditionnalistes qui a été en conflit ouvert avec le Vatican durant de nombreuses années, étant même considérée à un moment comme intégriste et schismatique. Mais grâce à un dialogue plus ou moins fructueux en fonction des périodes, la situation s'est débloquée progressivement. En 2009, le pape Benoit XVI a levé les excommunications qui pesaient sur leurs évêques et, en 2016 et 2017, le pape François a rendu licite tous les sacrements délivrés par cette fraternité sacerdotale catholique. La Fraternité Saint Pie X continue son dialogue avec Rome sur certains points doctrinaux où un désaccord persiste. A ce jour, le dialogue avec le pape François est actif.