Qu'est-ce que La libre Pensée, présente à toutes les manifestations contre le projet de construction ?
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Nous avions évoqué la manifestation du 14 janvier dernier à Privas, en insistant sur la prise de parole de Sylvain Herenguel et le dialogue sur une éventuelle occupation illégale (voir ici). Il y avait ce jour-là deux uniques intervenants pour les 30 associations et mouvements présents, ce qui faisait environ 10 manifestants par association, ce qui montre qu'ils ne représentent rien dans notre département et que leurs mouvements sont des coquilles vides.
Le premier intervenant était le secrétaire départemental de la Fédération de la Libre Pensée, dont on peut écouter le discours laïcard et surréaliste sur cette vidéo à partir de 7'40''.
Parmi les drapeaux que nous avons pu observer à Saint Pierre de Colombier lors de la manifestation provocatrice du Samedi Saint le 8 avril dernier, aux côtés de ceux du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) , de la CGT et de mouvements anarchistes, il y avait ceux de La Libre Pensée.
La Libre Pensée est donc très active dans le combat contre la construction du site Notre Dame des Neiges. Et ce n'est pas un hasard. Leur slogan est : "ni dieu, ni maître, à bas la calotte et Vive la Sociale". Notez l'absence de majuscule à Dieu contrairement à Sociale.
Tout le monde a désormais bien compris que le combat des opposants est politique et non écologiste. Les nombreux discours prononcés le 8 avril l'ont été par des personnalités politiques étrangères au village et le nouvel "expert" recruté par les opposants, Pierrot Pantel, n'est bizarrement pas intervenu. Voir à ce propos notre article sur son étrange association.
Pour mieux comprendre ce que représente La Libre Pensée, voici l'extrait d'une enquête édifiante réalisée par Valeurs actuelles :
"La Libre-pensée, les croisés cathophobes
Ils déboulonnent les statues, désinstallent les crèches, retirent les calvaires. Les militants de la Fédération nationale de la libre pensée s'échinent à invisibiliser le moindre signe religieux catholique. Portrait de néo-justiciers prêts à tout pour déchristianiser la France.
Jusqu’à récemment, la sculpture trônait fièrement au milieu de l’enceinte d’une école privée, à l’abri des regards puritains. Peu s’en souciaient. En 2022, elle s’est muée en un éphémère sujet de débat de la campagne présidentielle (...). Aux Sables-d’Olonne, en Vendée, la statue de saint Michel surplombe le parvis de l’église du même nom. Les Sablais passent devant, sans s’en apercevoir, pour rejoindre la gare. D’ici quelques mois, l’affirmation se conjuguera au passé. Dès cette année, la sculpture sera priée de déménager. Le Conseil d’État a validé, début avril, le verdict de la cour administrative d’appel de Nantes : la statue de saint Michel constitue un emblème religieux aux yeux du droit français. L’opiniâtreté des militants de la Fédération nationale de la libre pensée a fini par payer.
Ne vous fiez pas à cette appellation aseptisée, en hommage à l’expression de Victor Hugo. Derrière un vernis présentable, de véritables ayatollahs, terriblement bien organisés. Sur le papier, un seul credo : la défense, coûte que coûte, de la loi de 1905, qui entérine la séparation de l’Église et de l’État. Un axiome aux allures de science-fiction selon ses adversaires. « Ils ne se battent pas pour la laïcité, ils mènent avant tout un combat politique », juge Jean Sévillia (…).
Dans leur ligne de mire : les catholiques. Seulement les catholiques.
De déboulonnages en démontages, les Libres Penseurs s’acharnent à invisibiliser le moindre recoin de notre patrimoine faisant référence au Christ. Dans leur manifeste, disponible sur leur site Internet, une tout autre profession de foi : toutes les religions, sans exception, représentent les « pires obstacles à l’émancipation de la pensée ».
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La Libre Pensée enseigne son catéchisme christianophobe depuis sa genèse, au XIXe siècle. Sa liturgie ? Ni Dieu ni maître. Son démiurge, « la raison et la science ». « C’est un cercle de pensée anticlérical qu’on confond historiquement avec la franc-maçonnerie, mais qui s’en différencie par sa composition sociale beaucoup plus populaire », analyse l’historienne Jacqueline Lalouette, spécialiste du mouvement. La Libre Pensée s’imprègne des joutes de 1905 et de la martyrologie née de la Commune de Paris de 1871. Ses affidés, des anarchistes autoproclamés « bouffeurs de curés », ont grandement œuvré à l’instauration de la loi de 1905. Pour eux, la France n’est pas la fille aînée de l’Église mais « la fille aînée de la Révolution ».
Pourtant, avec les années, les sermons ne convertissent plus. Le socle de fidèles s’effrite. En 2023, le cercle d’influence revendique 4 000 ouailles, dispersés en fédérations dans chaque département français. Loin, très loin des 25 000 adeptes du temps de son apogée. « Leur logiciel est complètement obsolète, estime le journaliste Marc Eynaud (…) Les Libres Penseurs sont, dans leur immense majorité, des vieux anars de plus de 70 ans, qui ont tous fait Mai 68. Je parie qu’ils ne parviendront pas à trouver de jeunes adhérents pour prendre la relève : c’est un mouvement condamné à l’extinction d’ici quelques années. »
Aujourd’hui, ses soutiens militent au NPA ou au PCF. Son vice-président, Christian Eyschen, signe des billets sur le confidentiel blog de Mediapart. Malgré la nostalgie du lustre d’antan, le mouvement peut s’enorgueillir de l’éclectisme de ses soutiens, parmi lesquels on retrouve, pêle-mêle, le Planning familial, le Grand Orient de France, la CGT ou la Ligue des droits de l’homme.
Pour faire progresser son agenda laïciste, la Libre Pensée connaît la recette : repérer, dénoncer, censurer. Un modus operandi à faire pâlir les étudiants woke de Sciences Po ou la Sorbonne. « Nous ne sommes pas des adeptes de la cancel culture ou du “wokisme”, se défend Christian Eyschen dans la Vie . Mais en ce moment, il y a une conquête cléricale de l’espace public. » À l’heure où les actes antichrétiens n’ont jamais été aussi nombreux en France – près de 857 en 2021 selon le ministère de l’Intérieur -, devant les actes antisémites (589) et antimusulmans (213), l’assertion paraît hasardeuse. « C’est ce qui fait d’eux des christianophobes : leur obsession, presque maladive, pour la religion catholique, estime Marc Eynaud. Je pense que leurs actions sont contre-productives car leur combat est caricatural. » La méthode des néojusticiers, diabolique, fait pourtant ses preuves. Année après année, la liste des victimes s’allonge. Les vestiges catholiques tombent un à un.
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À Brusvily, dans les Côtes-d’Armor, la statue de Notre-Dame-des-Granitiers doit prendre place sur le parvis de l’église de la commune, en 2017 (…). À Ploërmel, dans le Morbihan, la même année, la croix située au-dessus de la statue du pape Jean-Paul II est retirée, sous la pression de l’association anti-cathos (…). L’exemple le plus représentatif de leur croisade se situe à La Flotte-en-Ré, en Charente-Maritime. Une statue de la Vierge Marie, construite après la Seconde Guerre mondiale, est placée à un carrefour en 1983. Détruite en 2020 par un automobiliste, elle est restaurée. L’œuvre s’attire les foudres des “libre censeurs”, qui exigent son démontage express. En janvier 2022, la cour administrative de Bordeaux « relève que la figure de la Vierge Marie est un personnage important de la religion chrétienne ». L’institution accorde dix mois à la ville pour déboulonner la sculpture bicentenaire. Le maire ne cède pas à la « polémique ridicule ». La statue fait partie du « patrimoine historique » de la commune, défend l’édile. La nouvelle provoque un électrochoc chez les habitants de La Flotte-en-Ré, attachés à l’un des symboles de la ville. La riposte s’organise : une pétition qui s’oppose au déboulonnage rassemble plus de 45 000 signatures. Le sort de la sculpture est aujourd’hui entre les mains de la justice. « L’identité chrétienne subit quotidiennement des offensives, des attaques, et la Libre Pensée n’en est que l’émanation la plus virulente », dénonce Baudoin Poupon, président de l’association Touche pas à ma statue (…)
« Radicaux », « laïcards forcenés », « extrémistes », les détracteurs de la Libre Pensée manquent d’épithètes pour dépeindre leurs bourreaux. « On a essayé de nombreuses fois de prendre contact avec eux pour comprendre leur combat, mais ils n’ont jamais voulu répondre à nos sollicitations, regrette Baudouin Poupon. Ces gens-là sont fermés d’esprit, très peu ouverts au débat d’idées. » (…)
Si la Libre Pensée a copieusement fait part de son aversion pour la religion catholique par le passé, elle n’a eu de cesse d’exprimer son amour invétéré pour l’islam. Leur unique trace d’opposition à l’islam politique remonte à près de dix-neuf ans, en 2004, lorsque l’organisation s’oppose à l’édification d’une mosquée à Tours. « Malheureusement, les problèmes [de laïcité] se posent plus souvent avec l’Église catholique », plaide Christian Eyschen (…)
Lorsque Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, drapé d’habits de réformiste, lance que « l’islam est un facteur de paix et que les femmes sont les égales des hommes », la Libre Pensée jubile : « La pierre lancée par la Grande Mosquée va ramener le catholicisme à l’époque du Moyen Âge. » Quelques lignes plus tard, le collectif ose même évoquer la supposée existence d’une « charia catholique » Au niveau politique, les supposés « islamophobes » n’échappent pas aux fourches Caudines de l’association. En 2021, l’organisation dénonce la loi sur le séparatisme, décidée après l’assassinat islamiste de l’enseignant Samuel Paty, un « arsenal oppressif » au service « d’une aberration anti-laïque et liberticide ».
« Cela résume leur pensée : ils sont prêts à toutes les compromissions pour voler au secours du damné de la Terre, le musulman, à leurs yeux le nouveau prolétariat, quitte à renier notre héritage catholique », juge Marc Eynaud.
Loin de leurs considérations cathophobes, les militants de la Libre Pensée ont profité du week-end de Pâques pour s’accorder une pause dans le militantisme. Merci les cathos ?"
Chacun aura noté l'erreur factuelle de Valeurs actuelles dans sa conclusion. Non, La Libre Pensée n'a pas accordé de pause aux catholiques durant le week-end de Pâques, puisqu'une poignée de leurs militants est venue provoquer la Famille Missionnaire de Notre Dame, à Saint Pierre de Colombier, afin de perturber les 500 religieux et pèlerins recueillis en ce Samedi saint.