Une bien curieuse étude sur la passerelle du site Notre-Dame des Neiges
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Quelle ne fût pas la surprise pour le maître d'ouvrage, les architectes et les ingénieurs, ayant travaillé sur la réalisation de la passerelle enjambant désormais la Bourges, de lire dans la Tribune du 19 novembre un article relatant une "étude" surprise réalisée par, Thierry Ruf, un universitaire géographe de Montpellier...et accessoirement élu municipal divers-gauche de Jacou dans l'Hérault (34) et dissident du parti EELV...
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Cette étude est digne d'un scénario de film catastrophe comme Hollywood en produit des dizaines chaque année : une météorite va détruire la planète, une vague géante va submerger la côte Ouest des Etats-Unis, un requin géant ou un alligator superpuissant s'introduit dans un parc d'attraction... Sauf que là, l'auteur cherche à faire peur aux Colombiérois en évoquant le risque d'une crue qui emporterait tout sur son passage.
Cela serait risible si l'étude n'était pas publiée de manière très calculée au moment même où les opposants au projet viennent de déposer une plainte pour entorse à la loi sur l'eau. On le voit bien, il s'agit d'une méthode, une fois de plus, tout à fait malhonnête mais bien coordonnée qui n'a comme but unique discréditer le projet du site Notre-Dame des Neiges.
Nous avons pu nous procurer cette étude et la lire attentivement, ce qui ne relève pas d'un grand exploit. en effet, elle ne compte que 13 pages avec de nombreux graphiques, photos, pas moins de 4 pages d'annexes et 1 page de garde... En clair, elle se lit très vite !
Monsieur Thierry Ruf sous-entend donc qu'une crue pourrait détruire et emporter la passerelle et que le site prévu pour la chapelle est également submersible et donc dangereux. Il oublie néanmoins de suggérer l'évacuation immédiate des habitants de Saint-Pierre de Colombier dont les maisons se trouvent à proximité du site...
Cette étude n'est évidemment pas sérieuse :
Déjà, elle comporte plusieurs fautes d'orthographe, de syntaxe et de mise en page, ce qui n'est pas le plus grave. Mais cela est tout de même déconcertant lorsque l'on est familier des études universitaires. Monsieur Thierry Ruf sermonnerait très probablement ses étudiants s'ils avaient osé lui rendre un tel travail.
Elle n'a rien de scientifique.
Monsieur Thierry Ruf est géographe et n'a aucune compétence en génie civil. Il aurait dû se faire épauler par un ingénieur compétent en matière de construction de ponts, par exemple par un ingénieur des ponts et chaussées (appelé corps des ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts depuis 2019).
L'argumentation est pleine d'imprécisions, d'approximations et même de sous-entendus. L'auteur évoque des risques de crue mais n'explique à aucun moment où sont les fragilités techniques de la passerelle. Que sait-il vraiment de la résistance de cette passerelle, des matériaux utilisés, des calculs effectués par les ingénieurs ?
A aucun moment, il n'explique techniquement pourquoi le bureau d'étude Artélia, mandaté par les architectes et le maître d'ouvrage, aurait mal fait son travail.
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La seule partie de cette étude qui trouve grâce à nos yeux se trouve dans la conclusion :
"(...) Le projet de la Famille Missionnaire de Notre-Dame s'inscrit dans la durée. C'est à dire pour des siècles (...)"
De cela, nous sommes convaincus.
"Le projet de la Famille Missionnaire de Notre-Dame s'inscrit dans la durée. C'est à dire pour des siècles"
Thierry Ruf
Nous ne reprochons pas à Thierry Ruf d'avoir un engagement politique divers gauche à Jacou (34) car le collectif "Pour notre vallée, la Bourges" compte des adhérents de toutes sensibilités politiques, de droite comme de gauche.
Mais il n'aura échappé à personne que Thierry Ruf a appartenu à Europe Ecologie Les Verts (EELV) jusqu'en 2014 au même titre que la députée européenne EELV Michèle Rivasi, si active sur le dossier. Les raisons de son départ d'EELV sont liées à un simple refus de voir une alliance de circonstance se nouer à Montpellier entre EELV et Jean-Pierre Moure (PS).
Thierry Ruf serait donc plutôt de la tendance dure d'EELV... Pas de compromis et l'écologie punitive érigée en dogme !
Force est de constater que l'engagement partisan de Thierry Ruf au sein d'EELV n'est pas vraiment le gage d'une grande impartialité sur le dossier de Saint-Pierre de Colombier.
Le collectif "Pour notre vallée, la Bourges" va saisir le PNR pour lui demander des explications sur cette étude et sur ses modalités pratiques, notamment financières.
Enfin, nous ne manquerons pas de relayer le droit de réponse que la Famille Missionnaire de Notre-Dame ne manquera certainement pas d'adresser à la Tribune.