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Pour notre vallée, la Bourges

Quand l'argument écologique est dévoyé au profit de causes inavouables

24 Décembre 2020, 16:10pm

A propos de la pétition lancée par les opposants aux projet du site Notre Dame des Neiges, nous avions souligné qu'elle avait eu très peu de succès auprès des élus locaux qui, en bons connaisseurs de l'Ardèche et de ses intérêts, ne s'étaient pas faits piégés par cette pétition idéologique. Voir notre article ici.

Parmi les signataires se trouvaient Michèle Rivasi (écologiste anti-5G, anti chasse, anti-sapin de Noël, anti-vaccins, bref anti-tout...) députée européenne et cofondatrice de l'Observatoire de vigilance et d’alerte écologique avec Corinne Lepage. Cette dernière, ancienne ministre de l'environnement d'Alain Juppé, est associée en tant qu'avocate au cabinet Huglo-Lepage...spécialisé dans le droit de l'environnement.

Vous l'aurez compris, l'écologie est devenu une véritable aubaine et un gagne-pain très juteux pour certains.

Et qu'apprend-on ces derniers jours ? Que Corinne Lepage s'attaque au projet d'une ferme bio tenue par de jeunes agriculteurs.

Que ses clients sont des voisins, dont la très célèbre et fortunée éditrice Odile Jacob, qui ne supporteraient pas les probables "nuisances olfactives, visuelles et sanitaires".

Peut-être que cette histoire vous en rappellera une autre :

"(...) À Adainville, village de 760 âmes situé aux confins du département, la tension est à son comble. D'un côté, un couple d'éleveurs qui souhaite installer un haras et un petit cheptel de vaches, en agriculture biologique. De l'autre, une poignée de riverains, dont l'éditrice Odile Jacob, qui tient à conserver une certaine quiétude dans ce petit coin de campagne (...)

Alors quand la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer), qui aide les professionnels à s'installer, leur délivre récemment le droit d'acheter 43 ha à Adainville, le couple saute logiquement sur l'occasion.

« On était dans les clous pour le permis de construire. On a fait en sorte que notre projet colle avec le plan local d'urbanisme », raconte Agathe. Entre des terrains achetés 300 000 euros et un projet d'urbanisme à 700 000 euros, l'enjeu financier est de taille pour le couple. Mais rapidement, les deux agriculteurs doivent faire face à une opposition farouche en provenance de trois maisons voisines.

« Ce n'est pas une exploitation agricole comme une autre. On parle d'un haras où il va y avoir beaucoup de passages, des constructions. Cela suppose une profonde transformation des lieux », argumente l'avocate Corinne Lepage, qui représente Odile Jacob et son mari Bernard Goetlieb dans cette affaire (...)

La municipalité a bien tenté de calmer le jeu en évoquant « un projet à taille humaine ». En vain. (...) Fabien et Agathe ont de leur côté fait certifier leur cheptel et leurs terres en bio. Ils élèvent une douzaine de vaches issues d'une race menacée, la « Bretagne Pie Noire ». « Je suis loin de l'élevage intensif, c'est d'ailleurs tout le contraire, assure Fabien. Je ne pensais pas être accueilli comme ça, surtout en arrivant avec un projet bio et écolo ».

La suite de l'histoire s'est déroulé au tribunal administratif :

Le tribunal administratif, TA, de Versailles, saisi en référé suspensif, vient de donner raison à un agriculteur bio qui souhaite implanter un haras et un élevage d'une quinzaine de vaches dans la commune d'Adainville (Yvelines). Le tribunal administratif a en effet estimé, dans une ordonnance rendue le 11 décembre, qu'il n'y a pas lieu de contester le permis de construire accordé par le maire à l'éleveur (...)

Le tribunal administratif n'a pas retenu les arguments [de Corinne Lepage]. « L'activité d'élevage projetée ne comprendra outre une trentaine de chevaux que 13 bovins », a en effet indiqué la juge des référés rappelant qu'il n'y avait dès lors pas besoin de déclaration préalable (qui concerne les élevages de plus de 50 vaches).

La magistrate souligne également que : « le projet n'aura ainsi aucun impact sur la zone humide et ne relèvera donc pas de la législation relative à la loi sur l'eau » et que les constructions sont « toutes à une distance de neuf mètres des voies et emprises publiques » et qu'elles « respectent les règles de hauteur maximale des constructions ». 

"Encore un exemple de la fracture qui se creuse entre les « néo-ruraux » et les vrais ruraux, ceux qui vivent et travaillent à la campagne. Il est aussi ahurissant de voire une avocate qui a fait une longue carrière politique en prônant l’écologie s’opposer au nom de ses clients à un projet d’agriculture bio et écolo"

On voit bien que les arguments utilisées par Corinne Lepage sont à peu près les mêmes ou presque qu'à Saint-Pierre de Colombier : 

  • impact écologique imaginaire;
  • infraction supposée de la loi sur l'eau;
  • contestation des règles d'urbanisme;
  • exagération des conséquences sur la tranquillité;
  • dénaturation imaginaire du paysage...

A Adainville, les opposants au projet sont quelques voisins aisés et minoritaires qui aiment la campagne... mais si possible sans agriculteur, sans cheval et sans vache.

A Saint-Pierre de Colombier, les opposants au projet sont des jeunes militants d'extrême gauche associés à des laïcards revanchards, battus aux élections de 2001, qui aiment leur village.... mais si possible sans nouvelle église et sans la communauté religieuse qui y vit depuis 70 ans.

Dans les deux cas, les opposants utilisent de manière malhonnête et abusive les arguments écologiques et le code de l'environnement pour leurs intérêts personnels. Ce n'est pas très glorieux et cela dénature la véritable écologie défendue par ces agriculteurs et par la FMND.

Dans les deux cas, le permis de construire est légal.

A Adainville, le tribunal administratif  a donné raison aux agriculteurs. A Saint-Pierre de Colombier, nous attendons avec impatience que le tribunal administratif de Lyon se prononce.

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P
J'espère vivement que l'agriculteur va gagner face a ces gens qui pensent qu'a leurs nombril. Ils ont du fric et ce croient tout permis
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R
Je découvre le 8.1.21cet article du 24.12.20.Excellent. Dès à présent je voudrais, si possible être informé de toute "manifestation" des deux bords afin d'apporter par ma présence mon soutien total au permis de construire délivré . Mes meilleurs sentiments.
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